Afin de récupérer dans les meilleures conditions, des exercices de kinésithérapie sont indispensables et peuvent être mis en place dès le début de la maladie.
Des exercices passifs comme des massages par exemple sont utilisés pendant la phase la plus grave du syndrome et sont suivis par des exercices actifs lorsque la personne retrouve un peu de force. Les exercices de rééducation permettent ainsi de renforcer les bras et les jambes, de réapprendre à exécuter les activités de la vie quotidienne et de prévenir les complications des paralysies comme la raideur des articulations, ainsi que la rétraction des muscles et des tendons.
La kinésithérapie et la physiothérapie doivent être poursuivies, et au besoin, des appareils orthopédiques peuvent être prescrits pour assurer le soutien et l’équilibre.
La plasmaphérèse ou l’injection d’immunoglobuline, si elles sont mises en place rapidement, permettent de limiter la détérioration respiratoire et l’extension des paralysies. Ce traitement permet de réduire sensiblement la durée de l’hospitalisation.
L’évolution des paralysies et la perte d’autonomie crée un état d’anxiété et d’inquiétude très fréquent.
L’état du patient peut se dégrader très vite, nécessitant des mesures de réanimation impressionnantes (intubation, monitoring du rythme cardiaque, etc.. Le découragement et le renoncement peuvent s’installer surtout lorsque qu’il existe des séquelles potentielles.
Un soutien psychologique est donc souvent nécessaire pour le malade et ses proches.
Le suivi des « Guillain-Barré » est assuré habituellement dans les services hospitaliers de neurologie.
La récupération des capacités physiques très lente, nécessite un suivi de plusieurs mois et parfois plusieurs années. La kinésithérapie doit être poursuivie aussi longtemps que nécessaire car des progrès peuvent encore être effectués plusieurs mois après le début du Guillain-Barré.
Il n’existe aucune forme de prévention pour ce syndrome.
Quelles sont les conséquences de ce SGB sur la vie familiale, professionnelle, sociale, ou scolaire ?
Le Guillain-Barré retentit pendant longtemps sur la vie du patient. Qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, ce syndrome a un impact émotionnel, social sur les proches, conjoint ou parents. Ces derniers subissent une anxiété importante liée à la dégradation rapide de l’état de santé du malade. La peur du lendemain est également très présente pendant toute la durée de cette paralysie invalidante.
La cessation de l’activité professionnelle pendant plusieurs mois dans les formes graves de Guillain-Barré cause bien souvent des problèmes financiers. Par la suite, s’il y a des séquelles, et selon leur gravité, une réorientation professionnelle est souvent nécessaire.
Pour les enfants, la scolarité est perturbée pendant la durée de la maladie. L’enseignement à domicile ou par correspondance permettent le maintien du contact avec le milieu scolaire durant la convalescence.