Il touche chaque année 1 ou 2 personnes sur 100 000, soit environ 5 000 cas en France.
Georges Guillain, Jean Alexandre Barré et André Strohl sont trois neurologues français qui en 1916, étudient et publient sur ce syndrome.
Le Guillain-Barré qu’on appelle SGB ou polyradiculopathie démyélinisante idiopathique aiguë peut toucher tout le monde et peut survenir à n’importe quel âge de la vie.
Le Guillain-Barré est une atteinte des nerfs périphériques qui commence par des fourmillements au niveau des extrémités des mains et des pieds, symétriquement.
Puis une paralysie envahit tout le corps progressivement, en débutant soit au niveau des mains soit au niveau des jambes et remontant progressivement jusqu’à atteindre les muscles de la respiration, puis les nerfs du cou et de la tête.
Le Guillain-Barre est une atteinte de la myéline des nerfs moteurs qui commandent les muscles.
Les nerfs sont constitués d’un cœur appelée axone, recouvert d’une gaine appelée myéline. Ils transmettent le signal électrique depuis le cerveau via la moelle épinière vers les muscles et vers les organes des sens ou vers les organes internes.
La myéline assure la transmission électrique du message nerveux.
Dans le syndrome de Guillain-Barre, la myéline se détruit progressivement.
Cette altération provoque un ralentissement de la transmission du signal nerveux et souvent un arrêt total. Le malade se paralyse ainsi partiellement ou totalement.
La cause du SGB n’est pas encore connue mais la démyélinisation a une origine auto-immune.
Les personnes atteintes du Guillain-Barré ont souffert d’une infection virale ou bactérienne dans les jours précédant le début des symptômes.
Ces infections sont parfois une simple angine, des maux de gorge ou souvent des troubles gastriques et intestinaux.
Suite à cette infection virale les défenses immunitaires, sans que l’on sache pour quelle raison, se retournent contre l’organisme lui-même et l’attaquent en confondant le virus et la propre myéline de ses nerfs.
Les anticorps du malade détruisent la myéline et occasionnent des réactions inflammatoires très douloureuses.
Les premiers symptômes sont des sensations d’engourdissements, de picotements, de fourmillements, des sensations de décharge électrique qui se manifestant d’abord dans les mains et les pieds.
De manière générale, l’atteinte est toujours symétrique. Elle concerne les deux côtés du corps et progresse rapidement.
Des douleurs intenses apparaissent surtout au niveau du dos, des fesses et des cuisses. Elles constituent les premiers symptômes.
Différents nerfs peuvent être touchés au niveau de la tête: paralysie du mouvement des yeux, des muscles du visage, gêne et difficulté à avaler. Dans ce dernier cas, le malade est sujet à des fausses routes parfois graves car elles peuvent conduire à un étouffement lors de déglutition.
Les nerfs contrôlant le diaphragme, peuvent aussi être atteints, empêchant le malade de respirer correctement. Une trachéotomie est parfois nécessaire.
Il est impossible de connaître à l’avance l’importance des paralysies, qui varie d’un malade à l’autre.